Archive pour mai, 2013

Palme d’or du Festival de Cannes: Après le mariage pour tous, le cinéma pour tous l’emporte.

Palme d'or du Festival de Cannes: Après le mariage pour tous, le cinéma pour tous l'emporte. dans Actualité presidium-ffs

Mohand Amokrane CHERIFI, Ali LASKRI, Rachid HALET, Saida ICHALLAMENE et Aziz BALOUL composent le Présidium.

Le Front des Forces Socialistes (FFS) a visiblement tremblé une nouvelle fois, tôt durant la matinée du 25/05/2013 sous le chapiteau au moment du déroulement du cirque payant à Zeralda, où une secousse tellurique de magnitude 5,1 sur l’échelle de Nebou, un soumis illettré de tous les temps.

Le tremblement a été ressentie dans toutes les régions, ainsi que dans d’autres pays notamment l’Europe, et l’Amérique où existe une forte concentration de la communauté Algérienne. Le premier bilan fait état de plusieurs blessés sur le plan moral et ce, suite à l’annonce des membres du présidium. Par ailleurs, une vieille carcasse aux sentiments faibles s’est effondrée, partiellement pleurniche en cachette derrière le chapiteau mis en place.

Le Centre de recherche en astronomie politique situé à Lausanne, situe l’épicentre de la secousse au même endroit que celui du 2007. Soit à 6 km ouest de Zeralda, plus exactement à coté de oued Mazafran. Selon le Premier ATEVELOUCHE, ce n’est pas la première fois une secousse d’une telle magnitude se produit dans la même zone depuis 1990. La première d’une magnitude de 10,1 sur l’échelle de Djeddai & Cie a eu lieu en 2007.

Pour rappel, ces dernières décennies, plusieurs secousses de faibles magnitudes ont été enregistrées. D’après certains spécialistes, ces séries de secousses ont débutées depuis le retour de Mr Fax vers le pays des verdures et des rivières.

L’origine de l’instabilité du sol mis en place par un Bulldozer conduit par un conducteur d’Ait Bouadddou sur lequel la structure s’est basée le FFS, est derrière les causes de ces événements sismiques.

Sans doute, d’autres répliques sont à prévoir dans les mois à venir.

A l’heure de la rédaction de ce présent article, on nous signale par cellulaire 5G qu’il y a eu des dégâts sur le plan psychique des 1040 porteurs de badges de couleurs bleu ciel. Information confirmée par un organe auxiliaire de Cheraga travaillant dans les coulisses proche du cabinet noir, dont le siège est situé à El Mouradia. Un organe de régulateur des secousses et des répliques.

Par ailleurs, cela n’a pas été sans créer un mouvement de panique chez les participants venus en grands nombres des hauteurs de la grande et de la petite Kabylie.

Afin de parer à toute éventualité en pareille circonstance, par mesure de sécurité, en craignant d’autres répliques d’une importance particulière, les nouveaux recrus quittèrent le chapiteau pour se retrouver dehors. Fort heureusement, cette secousse est intervenue au moment où, les membres fondateurs et Mr FAX étaient absents. Donc, plus de peur que de mal…

Le FFS est divisé en deux … Il y a ceux qui ont payé de leur sang (martyres de 1963) et ceux qui sont dans les salons (Ait Ahmed et son cabinet noir).

C’est le Co-président de l’atelier des statuts, M. Ahmed BETATACHE (Chef de groupe parlementaire) qui a annoncé en plénière du Congrès que les statuts du parti consacrent désormais Hocine AIT AHMED président d’honneur du FFS.

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Plénière du Congrès FFS : Adoption des résolutions et liste fermée.

En octobre 1956, Ait Ahmed parmi les cinq chefs de la Révolution Algérienne, présent dans l’avion détourné par les autorités françaises. En mai 2013, Ait Ahmed absent parmi les cinq chefs composant le « Presidium » dans le chalutier transporté par rivière, à l’au…

La motion de destitution de Marzouki discutée prochainement en séance plénière

La motion de destitution de Marzouki discutée prochainement en séance plénière dans Actualité 20130528173705__moncef-marzouki-0060

Motion de destitution contre Moncef Marzouki

Une première dans l’histoire de la jeune démocratie Tunisienne et probablement en Afrique et dans le monde arabe : Le bureau de l’Assemblée nationale constituante a déclaré recevable la motion de destitution contre le président provisoire de la république.

Une motion dans ce sens signée par 75 élus (après le retrait par deux élus de leurs signatures) avait été déposée le 16 avril. L’assesseur du président de l’assemblée, Karima Souid a confié à l’agence TAP que Moncef Marzouki sera présent à la séance plénière qui discutera de la motion. 

Le même jour de ce Mardi 28 Mai 2013, les 130 élus de l’ANC qui ont présenté le projet de loi dit d’immunisation de la révolution et piaffent de l’adopter   devront prendre leur mal en patience. Le bureau de l’assemblée a décidé  de surseoir  à sa transmission à la séance plénière, ce qui a provoqué la colère des élus et surtout ceux d’Ennahdha et du CPR.

Ce projet de loi avait été déposé en avril 2012 par le groupe d’Ennahdha. Depuis il a connu des fortunes diverses au gré des sondages sur les intentions de vote aux prochaines élections.

A plusieurs reprises, M. Béji Caïd Essebsi  qui est directement visé par ce texte avait, à plusieurs reprises, fait part de sa conviction qu’il ne passerait pas car ce serait « un affront pour la Tunisie ».

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L'examen du projet de loi sur l'immunisation de la révolution renvoyé aux calendes grecques

 


 

SCOOP : ça coince au FFS.

SCOOP : ça coince au FFS. dans Actualité copie-de-581826_464476256973324_294744457_n

Ahmed Djedai ne figure pas parmi les membres du conseil national du FFS

Le présidium désigné par le cabinet noir du FFS se trouve déjà piégé après uniquement 24 heures de la fin des travaux du congrès. Ahmed Djedai, qui a retiré sa liste lors de l’élection de la direction collégiale, suite à des négociations/promesses d’être nommé ‘‘premier secrétaire national’’, se retrouve parmi les victimes de la machine des Baloul et rejoint ainsi les grands perdants. En effet, le saigneur Chaffaa Bouaiche (qui se dit : El Mouhtaram) a réussi son coup de fraude, et donc Ahmed Djedai ne figure pas parmi les membres du conseil national du FFS. Coup dur pour ce dernier, car les nouveaux statuts stipulent que : « Le premier secrétaire national sera désigné par le présidium parmi les membres élus au conseil national »

Beaucoup de congressistes et pas des moindres au vu de leur niveau politique et intellectuel quitteront le bateau et non sans dégâts après ce congrès puisque le FFS par ces manières machiavéliques redevient entre les mains de ces saigneurs (seigneurs) qui l’ont éclaboussé.

En route pour la prochaine entourloupe. Et ça a souvent marché.

On liquide d’abord les nouveaux jeunes, présents pour la première fois juste pour servir d’alibi, en limitant les dégâts à l’intérieur du congrès. Et le cabinet noir a pu compter sur l’indéniable talent d’hypnotiseur saigneur de Chaffaa Bouaiche qui a réussi à faire croire à chacun ce qu’il avait envie d’entendre et à endormir tout le monde.

Jugurtha Ait Ahmed (Fils de Hocine Ait Ahmed)  appelé pour le secours du cabinet noir

Jugurtha Ait Ahmed (Fils de Hocine Ait Ahmed) appelé pour le secours du cabinet noir

Puis on noie le poisson sur la liste du nouveau présidium, à propos duquel on essaie de limiter la casse au sein des présents majoritairement opposés à la liste fermée  proposée par le cabinet noir … sans toutefois ne renoncer à rien, sauf à retarder l’échéance de quelques heures jusqu’à ce que Jugurtha Ait Ahmed (Fils de Hocine Ait Ahmed) sera appelé pour le secours.

Jugurtha Ait Ahmed (Fils de Hocine Ait Ahmed) au secours du cabinet noir du FFS

Jugurtha Ait Ahmed (Fils de Hocine Ait Ahmed) au secours du cabinet noir du FFS

Puis on repousse carrément l’affaire du vote des congressistes car ça ne passe décidément pas. Mais au fond on ne renonce à rien, surtout quand l’horizon ne semble pas s’éclairer même grâce à la décision du cabinet noir sur le partage de tout les pouvoirs.

Et, comble du cynisme, si on en reparle ce n’est pas pour 2014, mais on l’annonce déjà pour l’après congrès fermé.

C’est tellement gros que ça pourrait même passer pour de la finesse !

Pendant ce temps-là on espère que la magie va opérer. Ce qui semble être le cas si on prête l’oreille pour écouter la réaction rapide et gourmande d’Ahmed Djedai.

Sur la forme, la mécanique est bien huilée. Mais c’est en se battant dans les coulisses sur le fond qu’ils réussiront à écarter cette odieuse manœuvre.

Le cabinet noir s’accapare du FFS.

Le cabinet noir s’accapare du FFS.

Le cabinet noir a tranché :

Superbe victoire, claironneront certains !

Congrès noir, affirmeront d’autres !

Le résultat est tombé, craint par les seconds, espérés par les premiers.

Le cabinet noir du FFS a tranché pour le partage des pouvoir.

Le cabinet noir du FFS a tranché pour le partage des pouvoir.

De quoi inviter les triomphateurs du jour à en rabattre et en particulier à renoncer clairement et définitivement à toute idée d’aller plus loin, car de surcroît Ait Ahmed Hocine a manqué aux congressistes en essayant de leur faire avaler le gros mensonge de sa maladie à la suite de son long voyage de retour d’un enterrement de ses proches au Maroc ! L’insulte a ainsi succédé à la provocation.

Car ne nous y trompons pas : Ait Ahmed Hocine ne se soucie absolument pas, ni des congressistes, ni des Algériens et de leur supposé désir de pouvoir conserver leur nationalité tout en exerçant des droits civiques, réduits d’ailleurs, sur notre territoire.

La seule chose qui l’intéresse c’est d’empocher la mise d’enterrer le FFS avec sa mort biologique à Lausanne. C’est petit et minable.

Le cabinet noir s’accapare du FFS et rajeunit les vieux.

Le cabinet noir s’accapare du FFS et rajeunit les vieux.

Tout le reste n’est que mensonge, manipulation et mépris pour ceux que l’on prétend promouvoir et qui ne deviennent que de malheureux otages d’un  » coup politique  » indigne.

N’aggravez pas votre cas devant les Algériens avec un nouveau coup de Jarnac qui ne pourra qu’accroître les tensions et les divisions. Ait Ahmed a beau croire que le temps va passer et que mois après mois la plaie se fermera et cicatrisera : il se trompe lourdement. Et le prix à payer sera terrible car on n’abîme pas ainsi son pays sans avoir à rendre rapidement des comptes, et je le crois sévèrement.

Sachez que non seulement votre projet capotera mais que, à l’arrivée vous subirez l’échec politique le plus terrible et le plus humiliant de l’histoire contemporaine.

Mais au passage l’Algérie aura trop souffert. Et ça nous ne vous laisserons pas le faire !

Nous allons bien voir, dans les jours qui viennent, comment tout ceci va évoluer.

La France « dissuasive » de Hollande : un pétard mouillé de 120 millions d’Euros

La France

missile M51

Dimanche 5 avril 2013 vers 9h30 dans la baie d’Audienne (Finistère), la France a fait un tir d’essai avec un missile balistique M51 lancé depuis le sous-marin nucléaire Le Vigilant. Après une minute de vol, le missile s’est autodétruit et a explosé en plusieurs fragments pour une raison inconnue. Heureusement, il n’avait pas de charge nucléaire. C’est le premier échec du genre depuis 1996. Coût du missile 120 millions d’euros.

La scène a été filmée et mise en ligne sur YouTube par Johan Marchant.

http://www.youtube.com/watch?v=k_DpHb6il34&feature=player_embedded

Abdelmadjid Sidi Saïd, patron de l’ UGTA, hospitalisé en suisse

Le secrétaire général de la centrale syndicale, Union générale des travailleurs algériens, Abdelmadjid Sidi Saïd, se trouve actuellement à Genève pour des soins médicaux, suite à un grave malaise cardiaque. Il est la troisième personnalité dans le cercle présidentielle à avoir choisit l’étranger pour des soins, après Abdelaziz Bouteflika (Val-De-Grâce, France) et Abdelkader Messahel (Erasme, Belgique), en l’espace de dix jours.

Selon des informations, Abdelmadjid Sidi Saïd a été transféré en urgence dans la nuit du mardi 30 avril vers une clinique privée à Genève, après un malaise cardiaque, suite à plusieurs maladies dont il souffre depuis plusieurs années. C’est ce qui a d’ailleurs expliqué son absence lors des festivités de la journée mondiale du travail, le 1 mai, et la finale de la coupe d’Algérie.

Agé de 64 ans, Abdelmadjid Sidi Saïd, est secrétaire général de l’UGTA depuis l’attentat qui a couté la vie à Abdelhak Benhamouda en 1997.

Abdelmadjid Sidi Saïd, patron de l’ UGTA, hospitalisé en suisse   dans Actualité p120510-22

Abdelmadjid Sidi Saïd, patron de l’ UGTA, hospitalisé en suisse

Tunisie: Kamel Gadghadi tueur présumé de Chokri Belaïd arrêté par la police

Tunisie: Kamel Gadghadi tueur présumé de Chokri Belaïd arrêté par la police dans Actualité arttueur_belaid_arrete

Le tueur présumé de Chokri Belaïd arrêté par la police

Selon une source policière, Kamel Gadghadi, l’assassin présumé de l’opposant Chokri Belaïd a été arrêté ce jeudi matin à l’aube. Son arrestation vient d’être confirmée et le suspect se trouve actuellement dans les locaux de la Brigade Criminelle de Ghorjeni à Tunis. Il sera différé devant le juge d’instruction au terme de sa garde à vue. Le suspect appartenait à la mouvance radicale salafiste et son arrestation avait été facilitée par le témoignage d’une femme qui a été placée sous protection policière.

Le tueur était actif dans la ligue de protection de la révolution, LPR, une milice brutale pro-islamiste, du Kram, une banlieu populaire de Tunis voisine de Cartage.

Chokri Bélaid a été exécuté suite à une fetwa qui appelaitau meurtre de cet opposant qui dirigeait un parti appartenant à une alliance de plusieurs mouvements de gauche et nationalistes, le front populaire.

La mouvance salafiste jihadiste et pour sa part accusée de nombre coups d’éclats, certains sanglants, en particulier de l’attaque en septembre 2012 de l’ambassade des Etats unis, qui avait fait quatre morts parmi les assaillants.

Ennahda, parti au pouvoir, s’est vu reprocher de faire preuve de laxisme, voir de complaisance à l’égard des tenants de cette doctrine sunite rigoriste. La famille du défunt a d’ailleurs accusé à plusieurs reprise Ennahda d’être responsable du meurtre, ce que le mouvement dément.

Il est à rappeler que la mort de Chokri Bélaid a plongé la Tunisie dans une crise politique sans précédent depuis la révolution du Jasmin en 2011, précipitant la démission du premier ministre Hamadi Jebali, ce qui l’a paralysé par l’incapacité de l’Assemblée nationale constituante d’aboutir, après seize mois de travaux, à un consensus sur  la nouvelle constitution qui ouvrirait la voie à de nouvelles élections.


Définition d’un responsable Algérien :

Personnalité « importante » traitée au VAL- DE –GRÂCE, hôpital militaire à Paris, laissant le reste des citoyens dits « sujets » mourir dans les hôpitaux de notre riche pays. 

En Algérie, il y a des personnages plus importants que d’autres, qui méritent de vivre et d’autres NON !!!

Abdelaziz BOUTEFLIKA a eu AVC sans séquelles, d’après les communiqués de la présidence, traité au VAL- DE –GRÂCE, hôpital militaire à Paris. La vie de notre président a autant de valeur que la vie des 20 000 malades algériens atteints de cancer à qui on ne donne pas le choix, ils doivent rester en Algérie, leur pays riche, qui les condamne à mort, en leur refusant l’accès aux centres de radiothérapie Tunisiens et Marocains. 

Je souhaite un prompt rétablissement à tous ces malades, et je considère que toute vie sur terre mérite le respect et la dignité qu’importe son statut, qu’importe son âge, qu’importe ses croyances et son appartenance. 

Tous les algériens sont des personnalités « importantes » qui méritent de vivre, qui méritent d’avoir des soins dignes, peuvent-ils seulement en avoir conscience ? Peuvent-ils se battre pour l’exiger pour eux-mêmes, pour leurs enfants, pour l’Algérie ?

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Définition d’un responsable Algérien

Coupe d’Algérie (Finale 2013) : USMA-MCA (1-0)

En principe c’est le président du sénat qui devait remplacer Bouteflika, malade ou mort, pour cette cérémonie, non ?

En principe l’équipe ayant perdu la finale, se présente quand même à la tribune officielle pour prendre une médaille, et bien chez nous l’équipe du MCA, perdant le match, a tout simplement refusé et a quitté le stade tout de suite après la fin du match. (!!)

En principe … en principe … oui … mais chez nous, visiblement il n y’a plus de principes, ni de normes … tag 3ala Mène tag …

(La visite officielle de la maison de repos « maison des vieux » au stade du 5 juillet. Votre place est à Serkadji) 

Coupe d'Algérie (Finale 2013) : USMA-MCA (1-0)  dans Actualité 940997_10151426930581317_1838706852_n

(La visite officielle de la maison de repos « maison des vieux » au stade du 5 juillet. Votre place est à Serkadji)

Honte à Bouteflika…

Coup de gueule de SHAMY CHEMINI :

Ce coup de gueule est destiné à provoquer une concertation afin que nous nous rendions devant le Val de Grâce et exigions du président de la République algérienne d’aller se faire soigner chez lui, dans le pays qu’il dirige depuis vingt-sept ans. Il est donc le principal architecte des fléaux accablant la population : répression, corruption, sans parler du reste !

1937 : Naissance de monsieur Abdelaziz Bouteflika aux frontières algériennes.

1962 : Dans les valises de son mentor, le dictateur Boumedienne, avec l’armée des frontières, il rentre en Algérie.

1962 -1965 : Avec son père spirituel, le même Boumedienne, ils fomentent un coup d’État.

1965 : Le dictateur devient président et jusqu’à sa mort en 1978, A.Bouteflika est ministre des Affaires étrangères.

1978 : Vexé de ne pas succéder à son complice défunt, il se réfugie durant vingt années dans les pays de la Péninsule arabique.

1999 : Le voilà de retour et cette fois, président de la République jusqu’à ce jour…

Honte à Bouteflika… dans Actualité bouteflika_0

Photographie DENIS ALLARD / POOL / AFP

Si l’on effectue tous les calculs de ces dates, il n’a pas vécu une année complète en Algérie en tant que simple citoyen, pays qu’il affirme être le sien.

Son incurie, son incompétence et celles de ses comparses se révèlent aussi dans le constat accablant d’une population laissée à l’abandon. Ils n’ont même pas été capables de faire construire un hôpital digne de ce nom où ils pourraient se faire soigner correctement !

En effet, le président et ses acolytes lorsqu’ils attrapent un rhume, qu’ils toussent, se précipitent en France, pays soi-disant haï. Ils s’affirment anciens combattants ayant lutté contre le colonialisme français. La ritournelle des discours adressés au peuple algérien stigmatise « l’ennemi extérieur » et chacun comprend : la France.

Voit-on Chavez ou Castro allant se faire soigner aux États-Unis ? Ou madame Merkel, monsieur Hollande retrouver la santé en Algérie ?

Que penser de l’orgueil, l’amour propre affiché de ces dirigeants vis-à-vis d’une population méprisée et opprimée, alors que leur veulerie est sans limites.

Semblable au jour où le président algérien, à son arrivée au pouvoir, a fait, tel un sujet, un baise-main au ministre des Affaires étrangères français Hubert Védrine ! Ce jour-là, j’ai souhaité que la terre s’ouvre et m’engloutisse pour cacher ma honte !

– Honte aux artistes, se considérant soi-disant comme les ambassadeurs de notre culture. Ils prétendent nous éclairer, mais en réalité, nous aveuglent. Ils s’enrichissent sur la cause berbère qu’ils appauvrissent par leurs comportements…

– Honte à ces dirigeants n’accordant pas leur confiance à leurs compatriotes médecins…

– Honte à plus de huit mille médecins algériens qui ont quitté leur pays afin d’occuper des postes d’infirmiers dans les hôpitaux français…

– Honte aux partis politiques de porter ce qualificatif…

– Honte à ceux qui prétendent au statut de personnalités ou d’intellectuels…

– Honte au tissu associatif, soutenu par des subventions françaises, passant le temps à se chamailler sur des sujets futiles et absents des actions essentielles…

– Honte à toute la communauté algérienne en France, moi inclus, ni présente ni à la hauteur des grands rendez-vous et de rester indifférente à cette hospitalisation au Val de Grâce…

Ce coup de gueule est destiné à provoquer une concertation afin que nous nous rendions devant le Val de Grâce et exigions du président de la République algérienne d’aller se faire soigner chez lui, dans le pays qu’il dirige depuis vingt-sept ans. Il est donc le principal architecte des fléaux accablant la population : répression, corruption, sans parler du reste ! 

Mes respects à ceux qui sont morts, blessés ou disparus, connus ou anonymes, dans l’indifférence générale afin de libérer le pays, pour la justice, la liberté, de 1954 à nos jours, ceux d’octobre 88, de la décennie noire, du printemps noir… 

 

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SHAMY CHEMINI artiste, écrivain, réalisateur

30 avril 2013


La double trahison des Marocains qui gouvernent en Algérie

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Les MALGACHES, 15/02/1959

« Sommes-nous vraiment gouvernés par des Algériens ? » Cette lancinante question, tout citoyen qui a eu affaire à l’administration, à la justice ou au pouvoir se l’est déjà posée à maintes reprises comme un éternel refrain. Au fil des générations, depuis 1962, la rumeur publique a accusé tour à tour « hizb frança » (parti de la France), les DAF (déserteurs de l’armée française), les harkis et tous les services de renseignement réunis (Mossad, KGB, CIA, DGSE, etc.) de se cacher derrière la Sécurité militaire (SM) le cœur du pouvoir algérien.

Cette douteuse et malsaine impression que les dirigeants de l’État n’aiment ni l’Algérie ni son peuple a toujours plané autour de la relation gouvernants-gouvernés. On a tous remarqué cette terrible malsaine habitude des membres de la nomenklatura qui, dès qu’ils n’occupent aucune fonction officielle, « fuient à l’étranger » dont ils ne consentent à revenir que pour occuper un nouveau poste. D’où les appellations de« mercenaires » ou de « coopérants » dont ils ont été affublés par les nombreux cadres algériens dont la promotion a été barrée ou sabotée par ces pontes du régime.

Les Marocains du Malg de Boussouf

La vérité vient enfin d’être révélée par un de ces hommes de l’ombre qui font et défont les institutions du pays selon leur bon vouloir. Le journal Le Soir d’Algérie (1) a ouvert ses colonnes à son honorable correspondant Med Chafik Mesbah, ancien officier du DRS, qui a interviewé le colonel Ali Hamlat, ancien responsable des services techniques de la SM. D’après l’auteur, ce témoignage a été rédigé en 1999 sous le titre explicite : « Voilà comment sont nés les services secrets algériens », mais il ne le révèle que maintenant sans expliquer la raison de ce retard.

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Mohamed Chafik Mesbah, Politologue et ancien officier du DRS.

Le colonel Hamlat lève donc « le voile sur cette première promotion des cadres de la Wilaya V, dont les membres ont, effectivement, constitué, pour la plupart, l’ossature du Malg ». À la question « Sur le plan social, quelle était l’origine des membres de cette promotion Larbi Ben M’hidi ? », Hamlat répond sans hésitation : « tous étaient issus, en règle générale, de familles de réfugiés, de fonctionnaires au service du gouvernement marocain ou, accessoirement, de commerçants et d’agriculteurs établis au Maroc de longue date. La petite bourgeoisie, pour utiliser une formulation marxiste ».

Selon lui : « Le recensement effectué par l’Association des anciens du Malg a permis de situer à soixante-douze le nombre de stagiaires de cette promotion. »

Leur directeur de stage, Khelifa Laroussi, mystérieux adjoint du mystérieux Boussouf, et père du golden boy déchu Rafik Khalifa, leur avait décrété : « Vous êtes les futurs ministres de l’Algérie indépendante ! »Selon les dires du colonel Hamlat, Boussouf leur avait déjà tracé les feuilles de route du contrôle du futur État algérien : « La première concernait la mission de contrôle au sein des unités de l’ALN. Ce contrôle était indispensable pour maîtriser l’évolution de la lutte armée et répondre aux exigences du combat et du commandement. D’autant que la qualité de l’encadrement militaire des unités était à parfaire au regard des faibles qualifications des moudjahidine de la première heure. La seconde se rapportait à la nécessité d’exploiter utilement la masse d’informations recueillies… par tout moyen disponible. En rapport avec les transmissions, mais aussi des informations recueillies auprès de prisonniers et toute autre source susceptible d’améliorer notre capital documentaire. »

Le contraste du mode de vie des « Malgaches » (*) reconnu par Hamlat est déjà significatif de la différence d’état d’esprit entre les moudjahidines de l’intérieur et les « planqués » de l’extérieur. « Ces lycéens et étudiants vivaient, au Maroc, dans des conditions de vie parfaitement pacifiques et heureuses. Des conditions qui étaient tout à fait déséquilibrées, cependant, par rapport à celles de leur peuple et de leurs frères étudiants qui mourraient en Algérie. »

Le colonel Hamlat cite quelques noms connus de cette fameuse promotion des Marocains du MALG : Hadjadj Malika, Miri Rachida, Hamid Ghozali, Abdessmed Chellali, Berri Mustapha, Mohamed Semache, Kerzabi Smail, Abdallah Khalef (Kasdi Merbah), Abdelkader Khalef (Kamal), Mustapha Khalef (Kamel), Ali Tounsi (Ghaouti), Ahmed Zerhouni (Ferhat), Hadj Azzout (Nacer), Mohamed Laâla (Kaddour), Chérif Belkacem (Djamel), Abdelaziz Maoui (Sadek), Noureddine Delleci (Rachid), Abdelhamid Temmar (Abdenour), Abdallah Arbaoui (Nehru), Hassen Bendjelti (Abderazak), Ahmed Bennai (Hassan), Sid-Ahmed Osman (R’zine), Abderrahim Settouti (Bouzid), Khelladi Mohamed (Tahar), Boualem Bessaïeh (Lamine), Mohamed Morsly (Abdelaziz).

Hamlat cite aussi les noms de deux riches familles marocaines qui ont offert leurs maisons et leurs fermes pour abriter les stages du Malg. Il s’agit des familles Benyekhlef et Bouabdallah. L’un des fils Bouabdallah est actuellement le PDG d’Air Algérie.

Le colonel Hamlat raconte l’engouement des jeunes Marocains ou soi-disant « Algériens de longue date »qui ont rejoint les cellules du FLN disséminées à travers le Maroc. En fait, la plupart d’entre eux militaient déjà dans les cellules lycéennes du Parti nationaliste marocain de l’Istiqlal de Allel El Fassi. Bouteflika était même responsable de la cellule de son lycée à Oujda. Leur transfert naturel dans les rangs du FLN a été facilité par l’esprit révolutionnaire maghrébin, l’idéal du réveil musulman contre le joug colonial et l’ambition de libérer la riche Algérie dont les colons avaient fait un eldorado. Il faut rappeler que cet engouement nationaliste en faveur de la guerre de libération existait aussi à travers tout le monde arabe. Au Liban, Irak, Syrie, Égypte, etc., des jeunes manifestaient dans les rues et voulaient s’enrôler dans les rangs de l’ALN. Ce phénomène existe encore de nos jours chez les jeunes musulmans qui se sont engagés en Afghanistan, Bosnie, Tchétchénie, Irak, etc. Il est connu que de nombreux Européens et Arabes ont combattu aux côtés des moudjahidines de l’ALN et du FLN. Ils n’en ont pas pour autant dissimulé leur origine, comme l’ont fait en masse les Marocains recrutés par Boussouf dans l’objectif de prendre le pouvoir.

Qui était vraiment Abdelhafid Boussouf ?

En lisant l’interview, on ne peut s’empêcher de remarquer que M. C. Mesbah déroule « sous les paroles » du colonel Ali Hamlat toute une démonstration savante comme si Boussouf réfléchissait déjà en 1955 comme un stratège d’aujourd’hui qui avait tout prévu. La conception stratégique et futuriste de l’opération de formation, le professionnalisme de son organisation et son déroulement, « l’intuition psychologique » de Boussouf, la « profusion de moyens dont il a pu disposer au Maroc »… prêtent aujourd’hui à sourire.

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Abdelhafid Boussouf, membre fondateur du MALG

D’où donc Boussouf tenait-il ce professionnalisme et cette redoutable efficacité ? On est encore très étonné de ses choix très judicieux de collaborateurs professionnels, tous DAF, comme le « technocrate » Laroussi Khalifa, l’officier de transmission Omar Tellidji et le baroudeur Abdallah Arbaoui. Était-il donc un « prophète » ou un génie de la formation et de l’organisation militaire ? Ou plutôt a-t-il été lui-même formé, encadré et coaché et par qui ? Pourquoi Boussouf a-t-il recruté ses stagiaires et agents uniquement au Maroc et n’a-t-il pas fait venir des volontaires de toutes les régions d’Algérie ? Voilà les vraies questions que devrait poser aux autres et se poser à lui-même Chafik Mesbah dans le flot de sa phraséologie débridée.

Cinquante ans et plusieurs assassinats et règlements de comptes après l’indépendance, il y en a assez de cette insupportable suffisance qui consiste pour les Malgaches à faire passer Boussouf pour un génie supérieur aussi bien à toute la génération militante qui a généré le 1er novembre, qu’à toute l’intelligentsia militaire française qui sortait d’une capitalisation militaire de plusieurs guerres.

Sans oublier que les leaders de la guerre de libération tombaient comme des mouches sur dénonciation ou dans des embuscades ou sur des repérages de leurs appareils de transmission fournis par la logistique de Boussouf… quand ils n’étaient pas appelés au Maroc pour y être assassinés comme le regretté Abane Ramdane. Sans compter l’énigmatique détournement d’avion qui a neutralisé cinq dirigeants historiques de la révolution qui, à part Mostefa Lacheraf, ont connu des destins très douloureux dès leur libération. Tout cela dans une étonnante impunité, ou plutôt une tolérante protection dans un Maroc sous protectorat français.

Les nombreux et illustres historiens français de la guerre d’Algérie n’ont pas abordé ces questions qui fâchent. Il appartient toujours aux historiens algériens de fouiller un peu mieux les méandres de notre histoire de libération… si on les laisse faire.

La Sécurité militaire sous contrôle des Marocains du Malg

Pendant que les valeureux moudjahidines tombaient au champ d’honneur dans les maquis algériens, les « Marocains du Malg » se formaient et s’entraînaient avec « l’armée des frontières ».

Dès la proclamation de l’indépendance le 5 juillet 1962, le clan d’Oujda fomente son premier coup d’État en destituant violemment le GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne) basé à Tunis et impose un authentique Marocain à la tête de l’État. Ahmed ben Mahjoub ben Embarek dit Ben Bella est un marrakchi de père et de mère. Sa biographie officielle le fait naître à Maghnia, mais le culte du mensonge du pouvoir algérien est tel qu’il est permis d’en douter. Il a longtemps caché sa marocanité comme une tare avant de l’avouer publiquement. Une des impostures les plus cocasses des gouvernants algériens est à mettre à son actif. Lors de la guerre des sables de 1963 lancée par Hassan II, il s’était écrié : « Hagrouna el marrakchia ! »

Mais durant le court épisode Ben Bella, qui fut destitué par le coup d’État du 19 juin 1965, et à l’ombre de Boumediene qui était ministre de la Défense, les Marocains du Malg ont pris toutes les commandes de la Direction de la Sécurité militaire en la structurant. Le directeur de la SM, Kasdi Merbah, assassiné en 1993, a été présenté jusqu’à aujourd’hui comme un Kabyle né à Beni Yenni et ayant vécu au Maroc. C’est un mensonge d’État. De son vrai nom, Abdallah Khalef, c’est un authentique Marocain dont la famille est originaire et vit encore à Sidi Kacem. Il a étudié à Fès où il a connu ses futurs compagnons du Malg. Il a dirigé la SM depuis sa création en 1963 jusqu’à 1979.

Son 1er adjoint, le colonel Nourredine Zerhouni dit Yazid est également un authentique Marocain, ainsi que son frère Ferhat, également haut responsable à la SM. S’il y a bien une famille qui ne peut nier son origine marocaine, c’est la famille Zerhouni dont le nom vient du djebel Zerhoun accolé à la ville Moulay Idriss Zerhoun, située à 25 km de Meknès, devenue ville sainte depuis qu’elle abrite le sanctuaire du fondateur de la dynastie Idrisside, Idris 1er.

Malgré l’évidence de son origine, Nourredine Zerhouni continue de mentir comme il respire. Dans un récent article biographique édulcoré et narcissique sur son parcours où il se vante d’avoir enrôlé en 1962 le sous-lieutenant d’artillerie Mohamed Mediene futur général Toufik, il décrit « une enfance tunisienne (il est né en 1937 à Tunis) et une adolescence marocaine (dans la région de Fès) ». (2) Le journaliste d’origine marocaine comme son nom l’indique, Chérif Ouazani, a oublié que dans un précédent article laudateur, il avait écrit dix ans plus tôt avec un certain Mohamed Sifaoui que « Zerhouni était né en 1938 au Maroc ».(3)

Zerhouni, bras droit de Kasdi Merbah, l’avait aidé à structurer la SM, dirigé la Direction du Renseignement extérieur (DRE), géré le contre-espionnage et créé le Service Action commandé par le sinistre Abdallah Benhamza. Ce tortionnaire, qui avait fait des aveux à la presse par la suite, était chargé de réprimer durement les opposants communistes et berbéristes. Kasdi Merbah, les frères Zerhouni, Ali Tounsi et tous les Marocains formés par Boussouf et structurés dans la SM ont semé la terreur au sein de la population. Après l’éviction de Merbah, Zerhouni prend la tête de la SM de 1979 à 1982. À la suite de quoi, il fut nommé ambassadeur à Mexico puis Washington avant de prendre sa retraite en 1989.

Après l’élection de Bouteflika en 1999, Zerhouni le rejoignit à la présidence avec l’ambition de devenir ministre de la Défense. Face au refus catégorique des généraux d’avoir leur ancien patron comme chef, il s’octroya le ministère de l’Intérieur. Cela fait maintenant dix ans qu’il sème de nouveau la terreur dans toute l’Algérie et en particulier en Kabylie, région qu’il déteste particulièrement. Il est secondé pour cela par son compatriote le Marocain Dahou Ould Kablia, né en 1933 à Tanger, qui est actuellement ministre des Collectivités locales. Il est aussi le président de l’association des anciens du Malg et s’est révélé être un lamentable négationniste qui s’est permis récemment de nier l’aide arabe en la qualifiant de mythe.

Zerhouni peut compter également sur son ami d’enfance, Ali Tounsi, originaire lui aussi de la région Fès-Meknès, et qu’il a trouvé installé à la tête de la DGSN depuis 1995. Auparavant, le colonel Ali Tounsi faisait partie de l’équipe dirigeante des Marocains de la SM en qualité de responsable de la sécurité de l’armée, avant d’être radié des effectifs pour délit d’homosexualité.

Afin que les policiers de base ne sachent rien du passé de leur chef, le site de la DGSN ne mentionne absolument rien sur la biographie d’Ali Tounsi.

Le culte du secret qui couvre le passé et le présent de la carrière des dirigeants militaires n’a pas permis aux journalistes ni aux historiens de déceler leur véritable origine. Eux savent tout sur tous les Algériens et les Algériens ne savent rien sur eux. Plusieurs générations d’officiers de la SM ont fait des enquêtes d’habilitation sur les cadres de la nation sans se rendre compte que leurs propres chefs n’étaient pas Algériens.

On citera à titre d’exemple le cas du général Salim Benabdallah dit Slim, « né en 1938 à l’Ouest ». De la même génération que Zerhouni, il a occupé des fonctions stratégiques en qualité de directeur des Relations extérieures au MDN de 1990 à 1996. Cette structure du renseignement coiffe l’ensemble des attachés militaires affectés dans les ambassades algériennes. En 1999, Bouteflika lui confie la direction du protocole en voulant faire de lui le maître de la sécurité à la présidence en coiffant la direction de la sécurité et la protection présidentielle (DSPP). Le DRS l’en a empêché en maintenant à la présidence un autre « Marocain du Malg », le général Hassan Bendjelti dit Abderrezak, dont le « mensonge officiel » fait croire qu’il est le seul officier supérieur originaire du Sud, en raison de son bronzage prononcé.

On finira ce tableau par le plus illustre des Marocains, le président de la République Abdelaziz Bouteflika, né à Oujda en 1937. Ancien ministre des Affaires étrangères de 1963 à 1979, il a toujours menti sur ses origines marocaines. La biographie officielle le faisait naître à Tlemcen, notamment dans le document distribué aux membres de l’ONU, lorsqu’il fut élu président de l’Assemblée générale en 1974. Ce n’est que récemment que l’imposture a été dévoilée sur sa naissance et sa vie à Oujda où vit encore une partie de sa famille. Le mensonge public continue à faire croire que son père serait originaire de Tlemcen ou d’Aïn-Temouchent.

L’aura de l’immense chef d’État charismatique et populaire qu’était Houari Boumediene a ravalé toute cette faune d’espions et de diplomates au rang de fourmis travailleuses à son service et au service du pays. Son sens inné des équilibres du pouvoir et son nationalisme farouche a longtemps camouflé les réelles origines de son entourage sécuritaire et diplomatique passé maître dans l’art du mensonge et de la mystification. Après son décès en 1978 (par empoisonnement selon certaines révélations), les Marocains du Malg ont connu des flottements dans l’ombre du président Chadli Bendjedid, avant d’occuper en force le devant de la scène depuis l’élection de Bouteflika en 1999.

L’affaire des « magistrats faussaires »

Le système de cooptation des nominations en Algérie a introduit de nombreux Marocains dans les rouages stratégiques de l’État. Un des plus célèbres est l’actuel directeur de cabinet de la présidence Moulay Mohamed Guendil El Meknessi qui n’aurait acquis la nationalité algérienne qu’en 1972. Avant d’être nommé à de si hautes responsabilités par Bouteflika, il a longtemps été la cheville ouvrière du ministère de l’Intérieur dont il a grimpé tous les échelons (chef de daïra, wali, chef de cabinet, directeur, secrétaire général).

Les « moins menteurs » de ces très hauts fonctionnaires d’origine marocaine font situer leur lieu de naissance à Tlemcen. Comme Tlemcen est une « sœur de Fès » dont les relations remontent à plusieurs siècles, avec des « mariages mixtes » entre les deux villes, la marocanité des tlemcéniens est une évidence historique et géographique que seul le tracé frontalier colonial a pu brouiller virtuellement.

Deux Algériens courageux ont essayé de lever une partie du voile de cette imposture historique imposée au peuple algérien : Benyoucef Mellouk et Abderrahmane Mahmoudi.

Mellouk est une sorte de Don Quichotte algérien qui a révélé à ses supérieurs l’affaire des « magistrats faussaires » dès 1986. Alors qu’il était chef du service contentieux au ministère de la Justice, il a découvert des anomalies dans le passé et la carrière de certains magistrats originaires du Maroc et en a déduit que les diplômes et attestations d’anciens moudjahidines figurant dans leurs dossiers étaient faux. Il détient toujours 132 dossiers et une liste de 328 noms d’imposteurs qu’aucun responsable algérien ne veut voir. Il a été jeté deux fois en prison.

Abderrahmane Mahmoudi a quant à lui été le seul journaliste courageux qui a écouté Mellouk et rendu publique cette affaire en 1992, une très mauvaise année malheureusement. Mahmoudi fut d’abord jeté quelques mois en prison en même temps que Mellouk, puis placé sous contrôle judiciaire durant plusieurs années. Il fut contraint de fermer son journal, l’hebdo Libéré, après l’attaque d’un « commando terroriste » qui a mitraillé trois de ses employés dont son frère.

Mahmoudi est décédé en février 2007 des suites d’un cancer foudroyant. Quant à Mellouk, il continue à vivre une insupportable pression psychologique en prêchant dans le désert de la presse algérienne et en frappant à des portes qui ne s’ouvrent jamais, surtout celle de la présidence.

La double trahison des Marocains du Malg

On comprend mieux maintenant l’impuissance et l’illégitimité de Bouteflika, Zerhouni, des ministres marocains et même des « Marocains du Malg » face à l’omnipotence de l’appareil du DRS. L’importation des réflexes makhzéniens et d’allégeance ont construit autour de la SM un système qui s’est auto-bloqué. (4) Seul un séisme de forte intensité dans une faille du système peut débloquer les faux rapports de force qui s’annulent. Cette faille s’appelle aujourd’hui le général Toufik qui a jeté le déshonneur et l’opprobe sur toute l’armée avec toutes les exactions ignobles qu’il a commises depuis dix-huit ans. Tout le monde attend qu’il démissionne ou qu’il se suicide après la révélation de l’énorme scandale de l’enlèvement et l’assassinat des moines de Tibhirine, comme tout soldat qui doit assumer seul l’infamie de ses actes.

Cinquante ans après l’indépendance, on peut mesurer aujourd’hui les dégâts de la double trahison des Marocains du Malg à l’égard de leurs deux pays. Ils ont érigé un mur d’incompréhension et de camouflage entre les Algériens et les Marocains, deux facettes d’un même peuple. À tel point qu’il y a quelques malheureux Kabyles qui se croient encore seuls au monde au fond de leur puits et ignore que le Maroc est peuplé d’authentiques berbères. Au lieu de revendiquer une illusoire « autonomie de la Kabylie », ils seraient plus inspirés d’aller rendre visite à leurs frères jumeaux du Maroc et de militer pour une « Union du Maghreb berbère ». Le mensonge, l’imposture et le maintien dans l’ignorance du peuple algérien est un crime de haute trahison.

Mais la plus grave trahison qu’ont commis ces Marocains qui gouvernent en Algérie s’est faite et continue à se faire envers leur propre pays. Il ont d’abord commis le double crime des diasporas de 1975. Le soutien militaire et logistique au front Polisario a provoqué un exode massif de Sahraouis vers Tindouf. À ce jour, près de 160 000 Sahraouis sont dispersés dans six camps de toile distants les uns des autres de plusieurs kilomètres en plein désert. Des Sahraouis naissent et grandissent dans ces camps et sont abrutis par la chaleur aride et une propagande d’un autre âge. Cela fait plus de trente ans que ça dure sans aucun espoir de solution. Et cela fait aussi plus de trente ans que le Polisario est toujours dirigé par le marrakchi Mohamed Abdelaziz, considéré par les Marocains comme un imposteur et un renégat.

L’autre crime a été la déportation violente en 1975 de 40 000 familles marocaines (300 000 à 350 000 personnes) qui vivaient en Algérie et ont été expropriées de leurs biens. En référence à la Shoa juive, les Marocains déportés appellent ce crime la Chouha de 1975, ce qui veut dire grande honte en dialecte marocain.

Enfin, une des hautes trahisons des Marocains au pouvoir à Alger est cette fermeture de la frontière terrestre depuis août 1994, qu’ils refusent toujours d’ouvrir malgré les demandes insistantes de leurs frères du Maroc.

Le fils du général de Gaulle a rapporté dans son dernier livre Mon père de Gaulle, une confidence lourde de sens faite par son père : « Nous avons laissé 140 000 Harkis infiltrés dans les rangs de l’ALN ». Était-ce au nez et à la barbe du « génie » Boussouf et de ses « Marocains du Malg ».

par Saâd Lounès
www.saadlounes.com

 

(1) Consulter l’interview du colonel Ali Hamlat sur les liens ci-dessous :

http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2008/06/23/article.php?sid=69939&cid=2

http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2008/06/24/article.php?sid=69987&cid=2

(2)  Jeune Afrique du 15/06/2008

http://www.jeuneafrique.com/partenariat/article_jeune_afrique.asp?art_cle=LIN15068zerhostnorf0∂=23

(3)  Jeune Afrique du 17/08/1999

http://www.jeuneafrique.com/jeune_afrique/article_jeune_afrique.asp?art_cle=LIN17086leshoakilfe0

(4)  « Le Makhzen du DRS condamne l’Algérie à la décadence »

http://www.tahiabladi.com/index.php/1541/le-makhzen-du-drs-condamne-lalgerie-a-la-decadence/

(*) Le Malg était le ministère de l’Armement et des Liaisons générales créé et dirigé par Abdelhafid Boussouf. Le mot « malgache »  désigne les agents membres de ce ministère.

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